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La route vers Paris passe par Pratoni

Robin Godel, qui entre en lice ce jeudi avec Grandeur de Lully, vit ses deuxièmes mondiaux en élite. Les enjeux sont déjà importants à moins de deux ans des Jeux olympiques.

Robin Godel et Grandeur de Lully dans le cross de la Coupe des nations début juillet à Avenches.Photo alain schafer

Alain Schafer

Alain Schafer

15 septembre 2022 à 02:00

Les Jeux de Paris 2024 paraissent encore lointains. Pour Robin Godel en revanche, c’est déjà demain. Le jeune Broyard attaque ce jeudi les championnats du monde de Pratoni del Vivaro près de Rome, sa deuxième participation en élite après ceux de Tryon en 2018, dont il garde un bon souvenir. Son statut a totalement changé depuis. Il n’est plus un novice qui découvre la compétition, mais un champion confirmé fort de deux titres nationaux en élite et d’une expérience olympique à Tokyo. Ses objectifs sont d’autant plus élevés. «Une place dans le top 8 individuel est réalisable», annonce-t-il confiant. Des ambitions légitimes après une saison en tout point remarquable. «Avant cette année, je n’avais jamais gagné sur la scène internationale avec Grandeur de Lully, hormis au cross indoor du CHI de Genève. Nous l’avons fait deux fois. Il n’a jamais été aussi en forme.»

L’importance du dressage

Le Fribourgeois est conscient que le niveau et la concurrence seront féroces. «Les mondiaux, c’est du 5 étoiles, la difficulté la plus élevée, encore plus qu’aux JO», rappelle-t-il. D’où l’importance de bien démarrer la compétition en dressage, une épreuve où il est en progression avec Grandeur. «L’idéal serait d’atteindre un score de 72%. Nous avons fait 74% cette année, en sachant que le programme est cette fois plus dur. En cross (ce samedi), vu le dénivelé, il sera difficile pour tous les concurrents de finir dans le temps. J’espère m’en approcher le plus et être en bonne position avant le saut (dimanche), que nous avons beaucoup travaillé.»

Le jeune cavalier de Dompierre jouera sur deux tableaux en Italie où l’équipe suisse a déjà l’occasion de décrocher son ticket pour les JO 2024. Condition: faire partie des 6 premières nations. «Se qualifier permettrait d’être plus sereins en 2023 et de nous concentrer déjà sur le rendez-vous olympique, plus besoin de courir après la qualification.» Objectif à la portée de Robin Godel et de ses coéquipiers Mélody Johner, Nadja Minder et Felix Vogg qui réalisent une superbe saison. «Tout le monde est en forme. Trois d’entre nous ont gagné un 4 étoiles cette année. Nous avons toutes les cartes en main pour le faire.»

Pratoni, un excellent souvenir

Sa première et unique visite à Pratoni lui avait parfaitement souri. Souvenez-vous, Robin s’y était imposé en début d’année en Coupe des nations en selle de Grandeur. De quoi lui donner confiance dans un décor somptueux. «La qualité du sol y est extraordinaire, très absorbante, pour les chevaux c’est le top. Beaucoup de dénivelés naturels dans le cross avec une succession de montées et de descentes.» Sur les traces d’un cheval actuellement en état de grâce, la relève s’affirme déjà, encore une raison d’être optimiste. «Grandeur aura 16 ans à Paris et il faudra bien le remplacer un jour», souffle Robin dont l’objectif est de qualifier un maximum de montures pour les JO. «Ce serait du luxe, mais tout à fait possible avec l’écurie à ma disposition. Les deux premières places obtenues par les deux chevaux de 8 ans dans le 3* Open à Equissima l’ont prouvé.» Leur progression fulgurante dépasse même ses attentes. «Des chevaux comme Damaso ou Global ne sont chez moi que depuis quelques mois. Je n’aurais jamais imaginé que ça se passe bien aussi rapidement.»as

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