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Sport

La timidité laissée aux vestiaires

Mission réussie pour le FT Haute-Broye et le FTC Estavayer. Les deux clubs organisaient conjointement pour la première fois la Coupe suisse de simple samedi dernier à la salle Amarante où la participation a été réjouissante compte tenu du format intimidant de cette compétition.

Le champion élites Gilles Grandjean en pleine extension.Photo alain schafer

Alain  Schafer

Alain Schafer

23 février 2023 à 01:00

Les spécialistes de futnet, un sport spectaculaire exigeant technique, souplesse, précision, stratégie et mental d’acier, s’étaient donné rendez-vous à la salle Amarante à Estavayer qui accueillait la Coupe suisse de simple, une première.

Disputée individuellement, la compétition peut être intimidante pour des joueurs livrés à eux-mêmes, devant un public bouillant et face un adversaire déterminé, avec le filet comme arbitre. «Cette formule retient parfois certains compétiteurs, mais la participation a été excellente pour cette édition, comme celle des membres de l’association suisse», savoure Michaël Lambert, l’un des responsables de l’organisation, qui a loupé de peu la médaille en élites, son seul regret de la journée. «Je me suis loupé dans la petite finale», soupire le Broyard qui a dû concilier organisation et compétition. Pas de tout repos. Il tirait un bilan positif de la collaboration avec le nouveau club staviacois des T-Rex qui découvrait les rouages de l’événement. «On s’est réparti les tâches. Eux se sont concentrés sur la buvette. Nous sur les aspects techniques, en profitant de notre expérience.»

Un test parfaitement réussi

Les organisateurs avaient mis les petits plats dans les grands, avec un speaker chauffant l’ambiance. Un test passé avec succès pour les deux clubs qui aimeraient accueillir la Coupe suisse double ou triple à l’avenir. «Histoire de profiter pleinement de cette magnifique salle. Cette journée a été un bon coup de pub pour ce sport en tout cas, avec des finales de haut niveau», se réjouit Michaël Lambert.

Chez les élites (ligue nationale, 1re ligue), le titre n’a pas échappé à Gilles Grandjean. Le joueur du FTC Villars-sur-Glâne domine la discipline depuis des années, mais il a été sérieusement accroché par Dominique Julan en finale. Côté féminin, le tournoi a couronné Laetitia Cuennet, victorieuse d’Alexandra Roulin en finale. Premier titre pour la joueuse du FTC Grolley Bulldog qui a profité de l’absence de la favorite Virginie Khuu. Ce qui n’enlève rien à son mérite, elle qui a affiché une solidité impressionnante lors de ses matches, tous très disputés. «Ça ne s’est pas joué à grand-chose, j’ai su saisir ma chance», savoure la joueuse de 32 ans, installée à Léchelles, qui s’est essayée aux agrès et au foot au FC Piamont, avant de se consacrer au futnet.

Sa persévérance et sa polyvalence lui ont même ouvert les portes de l’équipe suisse en 2019. «Ça m’a aidée à prendre confiance», confie la nouvelle championne qui espère disputer les championnats du monde féminins fin octobre à Fribourg, un événement organisé chaque deux ans qui se déroulera pour la première fois en Suisse. «J’étais du voyage en Slovénie en 2019, comme soutien. Mon objectif cette fois est d’être titulaire avec l’équipe. Vivre cette compétition à la maison me donne une motivation supplémentaire, même si mes horaires d’éducatrice ne facilitent pas les entraînements.»

Une équipe suisse bien encadrée

L’équipe suisse est entraînée par Gilles Grandjean et Stéphane Mudhoosoodun, plus une préparatrice physique, Claudia Waetford. «Leurs conseils m’ont permis de mieux canaliser la pression aujourd’hui», souligne Laetitia, dont l’équipe se frotte à des formations masculines de 2e ligue pendant la saison régulière, un apport bénéfique. «Les gars sont généralement plus disciplinés, déterminés et assidus à l’entraînement. Les filles sont beaucoup moins nombreuses à faire ce sport en Suisse et attirer la relève est difficile dans une discipline peu médiatisée. Paradoxalement, ce sont elles qui obtiennent les meilleurs résultats au niveau international.» La motivation est primordiale. «Au futnet, on progresse toujours beaucoup la première année, après il faut crocher!»

Cette hégémonie fribourgeoise a été contestée par le Vaudois Mathieu Dumusc qui s’est imposé chez les actifs (2e-3e ligues) devant Mario Sager et Mathias Müller.

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