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Sport

Le maître et l’élève ont brillé à Berne

Marisa Roulin, 1re en catégorie nationale, et Michaël Barbey, 4e chez les élites, se sont illustrés lors des championnats suisses le week-end dernier au Centre équestre national.

Marisa Roulin et son papa Jean-Pascal dans le marathon.fotografie bygfeller

Alain Schafer

Alain Schafer

18 août 2022 à 02:00

L’air de Dompierre est décidément propice à l’éclosion de champions en disciplines équestres. Patrie de Robin Godel, champion suisse élite de concours complet, et d’autres spécialistes de TREC ou de saut, le village de Belmont-Broye abrite aussi un crack en attelage, Michaël Barbey, qui fait partie des meilleurs meneurs du pays depuis de nombreuses années. Dernière révélation, son élève Marisa Roulin, qui s’est illustrée le week-end dernier lors des championnats suisses disputés au Centre équestre national à Berne, s’imposant dans la catégorie nationale (L) à un cheval avec Néo du Péruet. Classée 4e après le dressage, elle remportait le marathon avant d’aborder en position de force l’ultime épreuve. De quoi la rendre très nerveuse.

Une maniabilité très tendue

«Devoir m’élancer en dernière position m’a tétanisée, d’autant plus après avoir vu le sans-faute réalisé par mes deux poursuivantes. Mon coach a réussi à me calmer et j’ai réussi à faire retomber la pression. J’ai pu me concentrer sur mon parcours, en restant bien connectée au cheval.» Forte de cette zen attitude retrouvée, elle réalisait un parcours parfait, gardant sa 1re place.

Un résultat encourageant pour sa deuxième participation seulement à des championnats nationaux, après Orbe en 2021. Michaël Barbey, lui, ne les compte plus. «Ça fait depuis 20 ans que je suis sur le circuit», sourit l’atteleur, classé 4e à Berne en élite avec Da Vinci, un cheval de 8 ans qui vit sa première saison de concours. «J’ai choisi de préserver Dino, le plus âgé (14 ans), pour le championnat du monde.» Pour son second gros concours, la jeune monture a assuré. «Un peu déçu par le dressage où il est habituellement à l’aise (6e), et il a manqué un peu de force au marathon, disputé dans le sable. Il n’a pas manqué grand-chose pour le podium», glisse le Broyard qui, en 5e position après l’épreuve, a tout fait pour mettre la pression sur ces deux concurrents le précédant au classement en effectuant un sans-faute à la maniabilité. «Cela a fonctionné sur le premier, mais pas sur le deuxième!» Le Fribourgeois termine au pied du podium, à moins de 3 points, soit une boule. «Pour cheval en formation, c’est un excellent résultat», assure Michaël, qui fait partie des trois Suisses sélectionnés pour les mondiaux qui se dérouleront du 15 au 18 septembre au Haras du Pin, en Normandie. Il s’y rendra avec Dino XVIII, avec qui il s’était classé à une probante 7e place du dernier concours qualificatif de Chablis. «Calao n’est actuellement pas à 100%. J’ai préféré le préserver cette année. Aux mondiaux, je viserai une place dans le top 10. Le cheval est en forme, il progresse tous les jours.»

Un travail de longue haleine

Marisa Roulin rêve d’évoluer un jour à un tel niveau. «Je dois encore progresser, mais je suis motivée», affirme celle qui a découvert cette passion grâce à ses parents. «J’ai fait mon brevet avec une jument espagnole, et ça fait 4 ans que je fais équipe avec Néo. J’aime le travail avec le cheval, l’adrénaline de la compétition et l’ambiance, c’est une grande famille.» Ironie de l’histoire, le maître et l’élève pourraient se retrouver directement aux prises l’an prochain, Marisa montant en catégorie M. «Je ne vais pas me laisser faire», plaisante Michaël, bien placé pour savoir que le chemin vers l’excellence est très long en attelage. «Cela prend des années. Dino avait 4 ans quand j’ai commencé à le former et ne devrait être aligné en championnat du monde qu’à 10 ans.»

Une journée n’est jamais finie pour le Dompierrois. Une fois la compétition terminée, il rentrait aussitôt à Dompierre, où sa groom et compagne Martine devait participer aux championnats fribourgeois de dressage. Avec une… 4e place à la clé en selle de Leonard des Arrenays. Le couple s’était décidément donné le mot.as

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