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Le virus du footgolf se propage dans la Broye

En développement, la discipline attire aussi bien les jeunes que les vieilles gloires. Rencontre avec une poignée de Broyards en marge du championnat suisse samedi à Lausanne.


Alain  Schafer

Alain Schafer

15 septembre 2022 à 02:00

Difficile pour un footballeur de lâcher complètement le ballon après avoir mis fin à une carrière professionnelle ou même plus modeste. Certains ont trouvé la parade en adoptant une discipline qui trouve toujours plus d’échos en Suisse: le footgolf. «Ça permet de retoucher le ballon, de retrouver un esprit de compétition, sans risque de ramasser un tacle ou de se blesser dans un duel», sourient Joël Ducry, Daniel et Marc-Alain Merz, trois novices rencontrés lors de la 9e étape du Swissfootgolf Tour samedi au Golf de Pra Roman, à Lausanne.

Un homme pour les convertir

Le trois ont plusieurs points communs. Ils ont tous joué un jour sous les couleurs du FC Domdidier et ont été convertis par la même personne: Jean-François Ducry, devenu déjà un expert depuis ses débuts en 2018, avec des participations aux championnats du monde et d’Europe à son actif. Le vétéran a récemment remporté l’Open du Portugal dans la catégorie 55+, à la barbe de tous les Portugais. «C’est devenu une star à Dompierre, ça faisait un moment qu’il nous demandait de le rejoindre», confie le trio. «Je ne voulais pas être le seul Broyard à évoluer sur le circuit», sourit celui que ses amis surnomment «Quine» et ses coéquipiers la «Panthère de Dompierre».

Pour sa première compétition, Joël était un peu tendu. «C’est l’inconnu. Le plus difficile semble être le dosage des ballons et l’adaptation aux courbes du terrain, mais ça devrait aller, JF est là pour me coacher si nécessaire», souffle l’ancien espoir du Lausanne-Sport passé notamment par Domdidier, Payerne, Portalban, Marly ou Avenches. Sa patte du gauche devrait faire merveille dans les coups d’approche. Après les 9 premiers trous, il était emballé. «Ça me plaît énormément, cette première expérience me donne envie de continuer à jouer et à m’entraîner.»

Pour les frangins Daniel et Marc-Alain Merz, la révélation s’est faite l’an dernier. «Nous avons effectué une initiation en famille, ça nous avait tout de suite plu», affirment les anciens joueurs de 1re ligue et 2e ligue inter, toujours compétiteurs, quitte à s’entraîner avec les moyens du bord. «En plaçant par exemple des ballons sur le terrain pour simuler des trous.» Avec la motivation de découvrir de nouveaux parcours comme aux Serves, au Signal-de-Bougy ou à Nax, dans un cadre bucolique au milieu des vaches. «Avec le défi de faire mieux à chaque fois.» Et la chance de côtoyer des anciennes gloires comme Patrick Müller, l’international suisse aux 81 sélections, Sébastien Roth, ex-gardien du Servette FC ou Badile Lubamba, premier joueur d’origine africaine à avoir porté le tricot national. «J’aimerais bien me qualifier pour les mondiaux 2023 à Orlando», glisse Marc-Alain, déjà ambitieux.

Un apprentissage rapide

Les trois néophytes apprennent vite. Samedi, Marc-Alain Merz s’est imposé en catégorie 45+ avec un coup d’avance sur Hervé Cousin, champion suisse senior en 2021, et le Strasbourgeois Olivier Grava. Jean-François Ducry a remporté la catégorie 55+. Vainqueur par équipes, leur club de Lausanne est bien parti pour ravir le titre à Etoile Carouge, titré en 2020 et 2021.

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