Les coureurs en ont pris plein la vue

Il ne fallait pas dépasser les 55 minutes, faute de se faire rincer par la pluie et illuminé par les éclairs, la semaine dernière à Joressens qui accueillait la quatrième étape du Groupe E Tour. Il en a fallu beaucoup moins au jeune Mickael Marti (Sonceboz) pour gagner la course en 38’18, devant David Girardet (Belfaux), Jean Hugard (Fribourg) et Matthias Ballaman (Domdidier), meilleur régional avec un chrono de 38’54. Chez les femmes, l’insatiable Steffi Trachsel a encore maté la concurrence en 41’55. En métronome, Sylvie Pillonel (Cugy) s’est classée 7e, se montrant la plus rapide des Broyardes (48’31).

Avant que n’éclate l’orage et malgré l’effort, les coureurs avaient eu le temps d’apprécier les paysages avec des passages sur les pentes du Mont-Vully notamment. Un profil et une vue à couper le souffle. «J’ai vraiment apprécié le décor, même en courant», confirme Robin Duc, venu parfaire sa condition en vue de disputer son premier Morat-Fribourg, un défi qu’il s’est lancé cette année. «C’est la première course de ma vie, assure-t-il. J’avais déjà disputé la Coupe de Noël (à Estavayer), mais j’avais 8 ans, donc ça ne compte pas vraiment», rigole le joueur du FC Ressudens, satisfait de sa course, bouclée en 47’16. Pas mal pour un baptême du feu. «Je me suis mis plus sérieusement à cette activité pendant le Covid, à raison de 3-4 fois par semaine. Aujourd’hui, j’essaie d’en faire encore régulièrement à côté des entraînements de foot. Il faudrait peut-être me procurer une montre la prochaine fois, cela me permettrait de mieux gérer mon effort.»

A ses côtés, son pote Vincent Marguet, lui aussi footballeur amateur, est en revanche plus habitué aux épreuves pédestres, avec des courses comme Morat-Fribourg ou A Travers Cugy à son actif. «Dans ma famille, ma maman et ma sœur en font beaucoup. Depuis tout petit, j’ai pris l’habitude de m’inscrire à une ou deux courses chaque année.» Suffisant pour livrer son expertise sur le parcours. «Un tracé très vallonné, avec un enchaînement de descentes et de montées. C’était difficile de dépasser à certains endroits avec des chemins parfois étroits et un panorama effectivement magnifique. Sur un replat, on pouvait admirer les deux lacs», savoure l’habitant de Ménières qui a serré les dents pour conclure. «Ce qui a fait mal, c’est d’accélérer à la fin et de voir qu’il restait encore un long virage à effectuer avant la ligne d’arrivée.»

L’épreuve populaire faisait partie d’une série d’événements organisés par le Moto-Club Vully pour fêter le 25e anniversaire de son motocross à Lugnorre. Le week-end précédent, l’ambiance avait été plus sonore avec les pilotes et leurs motos. Malgré une «after race» gâchée par la pluie, le président du club Lucien Pellet et son équipe avaient le sourire. «On avait envie de faire un truc qui sorte de l’ordinaire et montrer que les crossmen sont des gens ouverts à tous les sports, même moins bruyants», sourit Joël Guillod, président du motocross. Les festivités se sont terminées en beauté vendredi avec une démonstration de freestyle et de scooter cross. «La Jeunesse de Mont-Vully profite ainsi de l’infrastructure déjà en place», se réjouit le Vulliérain en voyant les derniers concurrents arriver dans l’obscurité sous une pluie battante, avant d’accueillir en héros Bastien Rossier, trempé, qui avait troqué la moto pour le vélo balai.as

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