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Sport

Les Reusser, un nid à Dzos Volants

Etablie depuis 2018 à Rueyres-les-Prés, une fratrie de quatre garçons est venue grossir considérablement les rangs du club broyard basé à Bussy, qui plus est dans la même catégorie, celle des minis. Le moyen idéal pour s’intégrer, patins aux pieds. Une rencontre détonante.

La fratrie Reusser, du plus jeune au plus âgé, avec de gauche à droite Yuno, Aymo, Milo et Endo.Photo alain schafer

Alain  Schafer

Alain Schafer

2 mars 2023 à 01:00

Très peu de sports permettent aux membres d’une même fratrie de jouer ensemble dans la même catégorie. Le skater hockey en fait partie. La preuve par quatre chez les Reusser. Alignés du plus petit au plus grand, Yuno, 6 ans, Aymo, 8 ans, Milo, 10 ans, et Endo, 11 ans, ont la banane dès qu’ils sont sur leurs patins. «Jouer en famille permet de se taquiner tout en se faisant des copains», confient les quatre frères qui sont venus grossir considérablement les rangs des Dzos Volants, un club formateur basé à Bussy.

Le skater n’est pas le seul dénominateur commun des quatre frangins dont les prénoms formés de quatre lettres ont tous la même terminaison. «On avait adopté ce système avec les deux premiers, Endo et Milo, sans vraiment faire attention, ça aurait été bizarre ensuite de le changer pour les deux derniers. On les appelle les O-Brothers», se marre leur papa Patric, pasteur dans l’Eglise réformée vaudoise. «Les deux plus jeunes sont nés à l’île Maurice où nous avons œuvré plusieurs années comme missionnaires», précise le Bernois d’origine installé depuis 5 ans à Rueyres-les-Prés avec son épouse Pamela. «A la maison, parler en suisse allemand est obligatoire. Le français, ils le pratiquent déjà bien assez à l’extérieur.»

Chez les Reusser, foi et sport ne sont pas incompatibles. «Nos enfants ont beaucoup d’énergie, c’est important qu’il la dépense en faisant un sport, d’équipe de préférence. Le skater est l’un des plus populaires dans la région, c’était le moyen idéal pour s’intégrer», assure-t-il. Une aubaine pour le club et son président Pascal Aebischer. Quatre joueurs de plus, l’assurance d’avoir une ligne complète à disposition. «Je n’ai jamais osé les faire jouer tous ensemble en match», avoue le coach des minis Dzos Volants Olivier Emery. «Un club familial, avec de petites cotisations et des entraîneurs à l’écoute, ça nous a tout de suite convenu», glisse Patric qui apprécie le contact avec les gens.

Sur le terrain, ses fistons ne passent pas inaperçus, surtout le petit dernier, avec un maillot lui tombant jusqu’aux genoux. «Yuno est la mascotte de l’équipe. Ce soir, on a fait tout ce qu’on pouvait pour le faire marquer», soulignent affectueusement ses grands frères.

Un sport et un club unique situé à proximité de la maison, voilà qui facilite la logistique parentale. Pas besoin de multiplier les allers-retours pour mener aux entraînements les garçons qui pratiquent aussi du foot au Team Verdières. «En début de saison, on leur a demandé de choisir le sport qu’ils désiraient privilégier. Endo et Aymo ont opté pour le skater, Milo pour le football. On s’est ensuite arrangé avec les entraîneurs pour organiser les présences aux entraînements. Les matches sont nos sorties en famille», assure le couple.

Le football ne requiert pas un équipement lourd. Pour le skater, c’est une autre paire de manches. «On a la chance d’avoir reçu beaucoup de matériel. Pour le reste, on l’achète à petits prix sur des plateformes de petites annonces. Ces habits passent de l’aîné au cadet. Les enfants connaissent le système et le vivent assez bien, même si on les taquine parfois à l’école.»

Le quatuor familial a joué son dernier match de la saison le 17 février, s’inclinant en demi-finale du championnat broyard face à des Torniaco Coyotes supérieurs. Une défaite qui a privé les Dzos Volants de finale à Givisiez. Ils ne réitéreront pas leur titre fêté l’an passé. Pas de quoi démoraliser les quatre frères pour qui le plaisir du jeu passe avant tout. «Ça reste une bonne saison», confie Endo, qui avoue avoir été bien plus mauvais perdant que ça. «Je me suis amélioré», promet-il. Yuno, lui, est aux anges tant qu’il peut patiner. Plus triste, c’était le dernier match en commun pour les inséparables, puisque l’aîné passera chez les novices la saison prochaine. «Je me réjouis de rejoindre la catégorie supérieure, mais ça va faire bizarre de ne plus jouer dans la même équipe, j’ai encore de la peine à l’imaginer», avoue Endo qui donne toujours volontiers des conseils à ses frères cadets. «J’apprends par exemple à Yuno à freiner, il n’y a pas de rivalité entre nous, même si je compte bien rester le meilleur joueur de la famille», rigole-t-il.

A chacun sa personnalité

Il leur restera la maison pour continuer à jouer ensemble et se taquiner. «On habite dans une ferme rénovée, il y a suffisamment de place pour le faire», confie le papa, impatient de les voir grandir. Chacun avec sa personnalité. «Endo a une vocation de défenseur, Aymo est un technicien qui aime marquer des buts, Milo un artiste et Yuno un fonceur qui n’a peur de rien», énumère-t-il. Et ses objectifs. «Mon rêve est de devenir un jour champion de 1re division avec la première équipe qui n’a jamais gagné le titre broyard», annonce Endo. Quant à Milo, il devrait privilégier le foot. «Un sport où il faut moins de temps pour s’habiller. En foot, il suffit d’enfiler ses chaussures.»

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