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Marc Guisolan a réussi ses adieux

Un dernier adversaire couché sur le dos et un ultime geste pour lui épousseter la sciure des épaules, Marc Guisolan a disputé et remporté à Léchelles la dernière passe de sa carrière, sous les yeux de son papa Gilles, président d’honneur du club d’Estavayer et environs, ému aux larmes. 

A Léchelles, Marc Guisolan a été porté une dernière fois par ses coéquipiers du club d’Estavayer et environs. La fin d’un joli chapitre de vie.Photo alain schafer

Alain Schafer

Alain Schafer

28 juillet 2022 à 02:00

Un dernier adversaire couché sur le dos et un ultime geste pour lui épousseter la sciure des épaules, Marc Guisolan a disputé et remporté à Léchelles la dernière passe de sa carrière, sous les yeux de son papa Gilles, président d’honneur du club d’Estavayer et environs, ému aux larmes. «Cela me tenait vraiment à cœur de terminer mon histoire avec la lutte sur une victoire, devant mes amis et ma famille», savoure le lutteur de 31 ans.

«J’étais beaucoup plus nerveux avant ma première passe qu’avant la dernière, où je n’avais finalement plus aucune pression», rigole le Broyard, qui avait abordé cette fête sans grands repères, avec quelques entraînements seulement à son actif, après deux ans et demi sans compétition. «J’étais très nerveux au début de la journée, pas au top au niveau de la préparation mentale, qui joue un rôle essentiel dans cette discipline. On ne peut pas faire semblant quand on lutte.»

Difficile dans ces conditions d’aller chercher une trentième couronne, la huitième dans une fête cantonale fribourgeoise. «Je ne voulais pas être ridicule.» Avec une fiche de trois succès, une passe nulle et deux défaites, la mission est plus que remplie. «J’ai pu quand même expérimenter ce que c’était de se faire lever», se marre Marc Guisolan, qui a perdu 16 kilos de muscles dans l’intervalle. Il met le point final à un important chapitre de sa vie, marqué par de nombreux souvenirs et performances sportives, dont deux participations à une fête fédérale, une couronne alpestre au Lac-Noir et plusieurs finales cantonales. De plus, dans le village natal de son grand-papa Francis. Un joli clin d’œil. «Dans un endroit que j’apprécie et où je connais beaucoup de monde, dans une commune de Belmont-Broye où j’ai eu l’occasion de travailler.»

S’il a enfoncé le clou pour y suspendre définitivement sa culotte, le Broyard ne quitte pas le monde de la lutte pour autant. Il continuera à entraîner les jeunes au club d’Estavayer, dont il aura défendu les couleurs toute sa carrière. «C’est un plaisir d’encadrer cette relève et de transmettre les magnifiques valeurs véhiculées par ce sport.» Il lui sera toutefois dur de remplacer l’adrénaline de la compétition. «Gagner une passe à 10 secondes de la fin, comme j’ai pu le faire à plusieurs reprises, est un sentiment incroyable, irremplaçable, mais j’ai d’autres défis à relever», assure Marc, qui se rendait ensuite à Estavayer pour célébrer cette fin de carrière et les deux couronnes décrochées par ses coéquipiers Romain Collaud et Simon Grossenbacher. as

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