Michaël Barbey et la Suisse en chocolat

L’équipe suisse d’attelage à un cheval a décroché une 4e place aussi honorable que frustrante le week-end dernier au Haras du Pin où se déroulaient les championnats du monde. «En bon Suisse, on aime forcément le chocolat, mais on aurait préféré le bronze», sourit Michaël Barbey, en lice avec son cheval Dino XVIII et sa compagne Martine, son groom. l’atteleur de Dompierre était accompagné de Mario Gandolfo (Favela) et Stefan Ulrich (Samito). Classés 6es après le dressage, les Helvètes remontaient au 4e rang avec le marathon. La maniabilité ne leur permettait toutefois pas de se hisser sur le podium occupé par la France, titrée, les Pays-Bas et l’Allemagne. «Nous avons tous connu des déboires dans l’une ou l’autre des épreuves», regrette le Broyard, auteur d’un excellent dressage (10e), mais pénalisé par un incident mécanique dans le marathon. «Une mauvaise trajectoire sur l’un des obstacles a fait plier un brancard, le cheval se retrouvant décentré par rapport à l’axe du char. Dur de finir dans ces conditions, surtout si le prochain obstacle est technique.» Il se classait finalement 18e en individuel.

L’aventure reste positive. «N’oublions pas que le cheval effectuait son quatrième gros concours seulement. Il lui faut encore du temps et des réglages, mais il a un super potentiel qui devrait lui permettre de viser un podium dans deux ans. Sur le plan collectif, c’est aussi encourageant. Nous laissons de très bonnes nations derrière nous.» La saison de compétitions est terminée pour Michaël qui lorgne déjà 2023. «Ce sera l’année des mondiaux à 2 qu’on pourrait disputer, cela dépendra de notre niveau en championnat suisse. La compétition aura lieu au Haras du Pin, un endroit qu’on connaît désormais bien, peut-être un avantage.»as