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Sport

Passionnée avec don d’ubiquité

Organisé par la Société de la Broye le week-end dernier à Dompierre, le concours de dressage a démontré encore une fois l’importance des bénévoles, qui se font toujours plus rares. Emilie Berchier est l’une d’entre elles.

Emilie Berchier, entourée par ses deux montures en marge du concours de dressage à Dompierre: Magaulia de Lully (à gauche), une jument de 12 ans, et Qualie Be, une jument de 7 ans, produit de son élevage.Photo alain schafer

Alain  Schafer

Alain Schafer

18 août 2022 à 02:00

L’organisation d’une manifestation sportive repose généralement sur une poignée de personnes très motivées. Un constat vérifié le week-end dernier lors du concours de dressage mis sur pied pour la troisième année consécutive à Dompierre, sur les installations de l’Ecurie Dolivo, théâtre notamment des championnats fribourgeois. Près de 200 adeptes (340 engagements) avaient répondu à l’appel. Participation réjouissante.

Un problème récurrent

Heureux, les organisateurs ont eu néanmoins toutes les peines du monde à recruter des bénévoles malgré l’appel vibrant du président de la Société de cavalerie de la Broye, Florian Noël, lancé pendant la semaine. «J’ai envoyé un message à tous nos membres pour les inciter à s’engager. Celui-ci n’a malheureusement pas eu beaucoup d’échos. J’espère toutefois qu’une prise de conscience se fera lors de prochaines éditions, car ce sont pour eux que de tels événements sont organisés», souligne le Broyard, conscient aussi que la période des vacances n’est pas la plus propice pour trouver des personnes disponibles. Ironiquement, le concours hippique d’Estavayer, en juin, a souffert cette année d’un problème opposé: «Il avait fallu trouver des participants plutôt que des bénévoles, que le cadre idyllique de la manifestation attire toujours en masse.»

L’art de se démultiplier

Face à ces défections, ce sont le plus souvent les membres du comité de la société qui se chargent spontanément de boucher les trous. «Attention tout de même à ne pas trop tirer sur la corde. A la longue, elle risque bien de se rompre», avertit Florian Noël.

Emilie Berchier fait partie de ces indispensables fourmis, toujours prête à s’engager dans une organisation de manière désintéressée. Cette Broyarde installée à Avry-sur-Matran possède même le don d’ubiquité ou l’art de se démultiplier, à en croire son activité le week-end dernier à Dompierre. Préparation des listes de départ et des horaires, alimentation des juges en feuilles de notes, introduction des résultats dans le système, il faut être partout. Samedi, elle a assumé le rôle de secrétaire avant de filer sur la piste pour monter ses juments Magaulia de Lully et Qualie Be, puis de retourner au bureau de calculs. Pas une mince affaire de tout concilier. «Une journée de concours démarre à 7 h et se prolonge jusqu’à 19 h, c’est long, sourit-elle. Et c’est peut-être ce qui retient parfois l’engagement de bénévoles.» Pas de quoi gâcher son plaisir en tout cas: «Le dressage n’est pas ma discipline de prédilection, mais il me donne un objectif à l’entraînement. J’adore travailler le cheval au plat, un excellent baromètre pour jauger son niveau et sa complicité avec lui», confie Emilie, en lice dans des épreuves de niveau brevet. «J’aimerais bien disputer un jour les championnats fribourgeois R, mais cela demande un cheval d’une bonne maturité et beaucoup d’exigence avec soi-même. Est-ce que j’aurai assez de temps pour ça? On verra», glisse la passionnée, dont les chevaux sont basés depuis juillet à Dompierre, où elle peut s’entraîner dans des conditions optimales. «Il le faut pour une discipline complète qui exige un cheval obéissant et parfaitement à l’écoute, une extrême précision, une synchronisation au top avec son cheval et la capacité à suivre un programme à la lettre.»

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