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Scénario juste parfait

Le tournoi final des novices élites a accouché d’une finale 100% broyarde dimanche à Payerne, où La Broye a dominé Avenches. La cerise sur le gâteau pour l’organisation.

Les novices de La Broye jubilent: ils sont champions.Photo alain schafer

Alain Schafer

Alain Schafer

6 octobre 2022 à 02:00

Le public du tournoi final des novices n’aurait pas pu rêver ou écrire un meilleur scénario. Une année après s’être offert une finale 100% broyarde chez les minis à Payerne, La Broye et le Rolling Aventicum ont remis ça dimanche, cette fois en novices. Jouer à la maison leur porte décidément chance. Autre trophée, même vainqueur: La Broye n’a pas tremblé pour décrocher le titre, du moins en finale.

Une génération dorée

Avant ce dénouement heureux, le champion avait effectivement frisé le code en perdant un match de poule la veille face à son rival avenchois. Cette défaite le contraignait à faire un détour par les quarts, puis à disputer une demi-finale de tous les dangers contre Rossemaison, un match à rebondissements remporté 7-6 après avoir été mené 3-0. «C’est la force de cette équipe soudée qui arrive toujours à se ressaisir dans l’adversité», savoure son capitaine Noham Duc, victime d’une petite frayeur le matin avec une commotion et une visite forcée à l’hôpital. Il était toutefois de retour pour assister à la finale depuis la touche. «Ça m’a vraiment démangé de jouer», sourit le jeune de Rueyres, qui va monter chez les juniors la saison prochaine comme 11 de ses coéquipiers. La fin d’un cycle. «C’était le dernier moment pour gagner un titre après notre 4e place en 2021. Le faire dans un derby, l’histoire ne pouvait pas finir mieux!»

Le titre avait aussi une saveur particulière pour Laurent Rigolet, qui en a pourtant vu d’autres. «Les joueurs ont beaucoup bossé et ça a porté ses fruits», se réjouit l’ancien coach de Givisiez (LNA). Sous pression, ses protégés ont répondu présent. «Je n’ai jamais douté, j’avais confiance en eux. Leur seul adversaire était finalement eux-mêmes. Heureux aussi d’avoir affronté Avenches en finale et d’avoir pris ainsi notre revanche.» Sera-t-il toujours à la barre l’an prochain? «On verra, mais la perspective de faire les championnats d’Europe, en plus en Suisse (Rossemaison), est évidemment tentante.»

Au-delà du résultat, c’est le skater broyard dans son ensemble qui ressort vainqueur de cette compétition organisée au pied levé par le comité. «On a repris le mandat en juillet. Cela a été difficile avec les infrastructures limitées à Payerne, mais on est arrivé à faire un truc bien en dépit d’une première journée très arrosée. Les bénévoles ont répondu à l’appel. Le plus important était que les jeunes aient du plaisir. Ça valait la peine de s’investir et de vivre une fin en apothéose, avec le titre pour La Broye et un Rolling admirable malgré la différence de gabarit», relève Marc Rüttimann, qui avait organisé les championnats d’Europe à Bussy il y a 20 ans pour l’inauguration du terrain. «Des tentes avaient été montées pour les équipes car il n’y avait pas de vestiaires, un joli clin d’œil.»

Des vaincus fiers et heureux

Les vaincus, eux, n’avaient aucun regret. «On visait juste le maintien, se retrouver en finale était inespéré», jubile Guillaume Aeby, le coach avenchois. «L’équipe a montré une super mentalité, avec des joueurs respectant le plan de jeu et un gardien au top. Je connais bien Rigo (Laurent Rigolet) et nous avions réussi à le déstabiliser lors du premier match. D’une certaine façon, on leur a permis de se remettre en question et d’aller chercher le titre», rigole-t-il. La bonne santé du skater broyard le réjouit. «Il y a des années, jamais nous n’aurions parié sur une telle affiche en finale; la relève est bien là.»

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