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Titre conservé plus longtemps

Quel contraste! Après une année 2019 faste, marquée par quatre épreuves d’endurance

Jérôme Ogay a vécu une année 2019 faste émotionnellement.Photo oliver selzer

Alain Shcafer

Alain Shcafer

14 mai 2020 à 02:00

Quel contraste! Après une année 2019 faste, marquée par quatre épreuves d’endurance (Dubaï, Portimão, Barcelone et Austin), autant de podiums, une pluie d’émotions et le titre de champion des continents des 24 H Series mondiales au classement des pilotes et par équipe, Jérôme Ogay n’est pas près de retoucher un volant. Le Broyard a pourtant sa licence en poche, acquise en mars déjà pour disputer les 12 Heures d’Estoril au Portugal, une course annulée à deux jours du coup d’envoi en raison du Covid-19, une semaine avant les mesures d’urgence en Suisse. «De l’argent balancé par la fenêtre», soupire le pilote de Lovatens, qui n’a pas eu le temps de ruminer durant le confinement. «Je n’ai jamais arrêté de bosser, il y avait beaucoup de boulot à rattraper. Depuis quelques jours, on tourne à plein régime», affirme le patron de la Carrosserie de Valbroye à Granges-Marnand.

Une mission impossible réussie

Cette période sans compétition lui permet d’apprécier encore plus la saison dernière. Celle-ci a dépassé toutes ses attentes au volant d’une VW Golf TCR. A la clé, deux troisièmes places (Barcelone, Austin) et deux victoires, à Portimão et surtout Dubaï, étape qui attire les meilleurs spécialistes d’endurance au monde. «Quand l’équipe (Team Autorama) a annoncé que l’objectif était de gagner, je n’y croyais pas. Pour moi, c’était mission impossible.» La piste lui donnait tort, pour son plus grand plaisir et celui de son coéquipier suisse Yannick Mettler. «Un gars formidable qui casse le cliché du Suisse allemand coincé», plaisante Jérôme, rentré au pays triomphant, mais cramé physiquement et mentalement, après le titre assuré fin novembre sur le circuit des Amériques à Austin au Texas.

Jamais encore le Vaudois de 35 ans n’avait enchaîné quatre courses de 24 heures la même saison. «A Austin, j’ai roulé 7 heures sur 24. J’étais au bout du rouleau à la fin d’une année où j’ai bossé tous les week-ends comme un fou pour assurer financièrement.» La motivation de décrocher le titre a été déterminante. «Je ne pourrai pas me permettre de faire une saison complète à chaque fois, avec une boîte à faire tourner», avoue-t-il.

Privé de volant, mais pas de guidon, Jérôme Ogay multiplie les kilomètres avec son VTT en forêt pour bosser sa condition. «J’adore ça, c’est excellent pour la pompe!» Un travail de fond utile dans l’optique de réintégrer un siège baquet et d’optimiser les changements en course (une bonne douzaine). «On les travaille énormément à l’entraînement, les courses se jouant souvent au stand», rappelle le pilote amateur, qui n’a plus qu’à ronger son frein en attendant la reprise. Peut-être déjà cet automne? «Pas à tout prix, même si le volant me manque beaucoup. Au moins, c’est une chance de garder le titre plus longtemps.»as

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