Logo

Sport

Trois cavalières qui font la paire

Julie Vonlanthen, Marie-France Josi et Sarah Donzallaz participent au championnat du monde cette fin de semaine à Lamotte-Beuvron. Le trio broyard espère taquiner les meilleurs spécialistes, dont les Français, sur leur propre terrain.

De gauche à droite: Julie Vonlanthen, Marie-France Josi et Sarah Donzallaz posent fièrement à Villarzel avec leur monture respective, Nico, Tikal et Mescal, juste avant de partir pour le championnat du monde.Photo alain schafer

Alain  Schafer

Alain Schafer

25 août 2022 à 02:00

Le TREC (Technique de randonnée équestre de compétition), un terme barbare pour certains. Pour Julie, Marie-France et Sarah, c’est une passion, voire un mode de vie. Les trois Broyardes se sont qualifiées avec brio pour le championnat du monde seniors de la discipline, dont la cérémonie d’ouverture a lieu aujourd’hui jeudi à Lamotte-Beuvron en France, au cœur de la Sologne, dans le département de Loir-et-Cher. «Nous serons installées à Center Parc dans un bungalow, un petit air de vacances, le stress de la compétition en plus», rigolait encore le joyeux trio, rencontré vendredi dernier à Villarzel, peu avant son départ. Lundi, elles étaient déjà sur place pour se familiariser avec le terrain. Ce vendredi, les choses sérieuses démarrent véritablement avec le Parcours d’orientation et de régularité (POR). Suivront la Maîtrise des allures (MA) et le Parcours en terrain varié (PTV) samedi.

Une compétition sans pression

Les trois copines sont parties avec un degré d’expérience et des attentes sensiblement différents. Pour Sarah, il s’agira d’une première expérience à ce niveau. Pas de quoi la stresser. «Je n’ai aucune pression liée aux résultats, l’objectif était de me qualifier, c’est chose faite. Je me réjouis désormais de découvrir une compétition que j’ai déjà goûtée comme groom. J’y vais pour l’expérience plutôt que pour chercher une médaille», annonce la cavalière de Villarzel, désireuse d’offrir une sortie en apothéose à son fidèle Mescal qui prendra une retraite bien méritée en fin de saison, à l’âge vénérable de 22 ans. «Ça fait 8 ans qu’on fait équipe, ce sera ma dernière aventure avec lui avant d’en vivre de nouvelles avec un autre cheval», glisse la Broyarde qui a commencé la discipline sur le tard, en 2016. Elle a vite progressé. Sa 3e place décrochée au dernier championnat suisse est venue récompenser sa motivation.

Avec ses quatre campagnes mondiales, trois chez les juniors, une en seniors, Julie est loin d’être une novice. «Ma première expérience chez les seniors en 2018 ne m’avait pas laissé un souvenir impérissable en termes de résultats, même si c’était une belle découverte, confie-t-elle. J’aimerais faire mieux cette année, mais sans me mettre de pression. Je n’aurai donc pas vraiment d’attentes au niveau du classement, juste l’envie de me faire plaisir et de repartir en étant fière de mon concours. Ce sera aussi la dernière compétition avec mon Nico qui est âgé de 18 ans. J’ai envie de faire autre chose», confie la Dompierroise de 27 ans, pour qui une page importante va se tourner. «Nous sommes ensemble depuis 10 ans», rappelle-t-elle.

Gérer les émotions du cheval

Championne suisse en titre, Marie-France espère honorer ce statut et profiter de son expérience en selle de Tikal. Ses deux sélections précédentes lui ont beaucoup appris. «Le POR est déterminant dans un mondial si tu vises le podium, encore plus qu’au niveau national. Bien le négocier sera primordial, sur un terrain sablonneux et relativement plat qui exigera de bonnes aptitudes au galop, encore plus que d’habitude», explique la spécialiste de Dompierre, classée 11e en individuel en 2018, 1re des européens en maîtrise des allures, épreuve où elle excelle. «L’objectif est de faire mieux, avec ce défi: devancer les Français, dominateurs de la discipline. Ce sera compliqué, ils sont sur leur terrain d’entraînement. Il s’agira aussi de bien gérer les émotions de mon cheval qui peut être très émotif, notamment dans le PTV», relève-t-elle, sous les yeux de Christophe Guerry, propriétaire, qui verra deux de ses pensionnaires, Tikal et Mescal, sur la scène internationale. «Tikal a été élevé pour devenir un cheval polyvalent. Pour un propriétaire, voir l’un de ses chevaux disputer un championnat du monde est une fierté.»

Un état d’esprit formidable

Les trois passionnées compteront aussi sur le formidable état d’esprit régnant actuellement au sein de la délégation helvétique, composée de 6 Romandes, pour se distinguer dans la compétition par équipes pour laquelle seules 4 cavalières seront sélectionnées. «L’ambiance est incroyable, l’équipe est très soudée, ce qui n’a pas toujours été le cas ces dernières années.»

Ce contenu provient de notre ancien site web. Il est possible que sa mise en page ne soit pas idéale. En savoir plus