Un bon dessert dégusté en équipe

La saison de motocross a été très longue, mais apparemment pas indigeste pour les pilotes amateurs qui avaient droit à un dessert samedi dernier à Combremont-le-Petit qui accueillait l’Angora des nations, une course par équipes directement inspirée du Motocross des nations, événement annuel au niveau mondial clôturant traditionnellement la saison. Un format prisé dans un sport avant tout individuel où les pilotes sont le plus souvent livrés à eux-mêmes toute la saison. Alors, quand l’occasion de rouler avec ses potes ou même des concurrents se présente, ça se bouscule toujours au portillon.

«C’est un concept fun qui cartonne, confirme Baptiste Simond, président d’organisation. Large, la piste de Combremont se prête bien à cet événement, jusqu’à 40 pilotes sur la grille à chaque départ, mais on doit tout de même refuser du monde, l’épreuve étant limitée à 80 équipes de trois pilotes, sans compter la catégorie réservée aux enfants. Ceux qui s’y prennent trop tard sont forcément déçus.»

Cette formule est tellement appréciée que certains ténors du championnat suisse n’hésitent pas à venir s’y faire plaisir, comme le Fribourgeois Alain Schafer, vice-champion national Open. «Ce matin pour les essais, il y avait même Gautier Paulin et Arnaud Tonus, accompagné par son papa, mais ils sont repartis en voyant la pluie arriver», glisse Baptiste. Ces précipitations tombées en abondance ont failli gâcher la fête. «Il n’y avait pas une goutte au début, on avait même arrosé la piste la veille. Il a plu ensuite toute la matinée.» La météo joue décidément des tours au président depuis qu’il a repris les rênes de l’épreuve en 2018, avec déjà plusieurs annulations à cause de la neige ou de la pluie. «Je ne sais pas ce qu’il faut faire comme incantation pour conjurer le sort», rigole-t-il.

Avoir assuré le bon déroulement de la journée est donc positif. «Rien n’a été annulé, un petit exploit, d’autant plus qu’en octobre, on est encore un peu plus tributaires de la météo», relève le Broyard qui n’a pas oublié de rouler. A ses côtés, ses deux compères du team Two Stroke Power, Fabrice Christener, alias Fafa la Mandoline et Kilian Allard, dit Bijoux. Le charme de vivre un motocross plus relax. «Certains pilotes viennent rouler avec des tenues originales, d’autres avec un bonnet sur le casque, c’est cool!»

Plus simple que lors du motocross organisé au printemps dans le cadre du championnat suisse, la logistique facilite également les choses. «C’est surtout l’aspect informatique qui est difficile à gérer avec toutes les catégories et licences. Heureusement, on a un as dans l’équipe. Pour le reste, avec le temps et l’expérience, l’organisation est plus facile.»

Pour d’autres, c’est l’occasion de panser les plaies d’une saison difficile et de recharger les batteries avant d’attaquer la saison suivante, à l’instar de Luca Diserens qui roule avec ses potes d’Onnens, les frères Arthur et Enzo Steffen, un revenant. «Je n’avais plus roulé depuis plusieurs années. Sans entraînement c’est dur, surtout sur une piste aussi exigeante que celle de Combremont», grimace Enzo.

La saison n’est pas tout à fait terminée pour les membres du club des Combremonts qui se retrouveront ce samedi pour la journée du club. Le lendemain, les constructeurs mettront à disposition des motos pour les traditionnels essais de fin de saison. «Quand il n’y en a plus, il y en a encore. Mais si la passion est là, aucun risque de tomber dans une lassitude», assure Baptiste Simond, tout sourire.