Un dernier concours mémorable pour Norah Demierre en juniors

Norah Demierre a tiré sa révérence à la catégorie des juniors de la plus belle des manières le 4 décembre au Luxembourg, une compétition internationale dans laquelle la gymnaste de la FSG Lucens a obtenu la meilleure note aux massues et un joli 3e rang au cerceau. Seule représentante de Suisse, face à 14 concurrentes issues de 11 pays, elle ne s’attendait pas à pareille fête. «Je n’avais pas d’objectifs particuliers, sinon celui de présenter mes nouvelles chorégraphies adaptées déjà à la catégorie seniors. C’était une bonne surprise de voir mes notes. Je suis heureuse de conclure mon chapitre chez les juniors en beauté», savoure Norah.

Cette performance est très prometteuse à l’aube de s’attaquer à la planète élite en 2023. Une entrée dans la cour des grandes que la jeune Vaudoise n’appréhende pas. «Je me réjouis surtout de découvrir la catégorie et de voir ce que mes chorégraphies valent au niveau supérieur», confie Norah, qui a eu peu de temps pour les préparer cet automne, consciente que le saut sera important. «Tout ira plus vite. Il y a désormais 9 éléments corporels à présenter, deux de plus qu’avant. On passe également de 15 à 20 maîtrises et de 4 à 5 risques, avec le même temps pour effectuer le programme, les enchaînements sont donc beaucoup plus rapides.»

Après la courte pause des fêtes, Norah effectuera un stage à Macolin en janvier, puis un tout premier concours chez les seniors à Calais, avant de s’attaquer à la première des trois sélections en vue du championnat d’Europe élite qui se déroulera cette année en Azerbaïdjan. Elle aura fort à faire pour valider son ticket puisqu’un seul sera attribué à la Suisse. Sur les 6 filles en lice, elle est l’unique Romande. «Ça s’annonce dur face à des gymnastes plus expérimentées, mais je suis prête à me battre», assure-t-elle. Il faudra ensuite enchaîner directement avec les qualifications pour les mondiaux prévus en Espagne. «Ça me laissera peu de répit cette saison, mais c’est pour la bonne cause», rigole Norah qui, à bientôt 16 ans, partage ses entraînements entre Puidoux, Moudon et Morges avec ses études au Gymnase Auguste-Piccard à Lausanne. «Il m’a fallu un temps d’adaptation pour les concilier avec mes nombreuses heures d’entraînement, mais j’ai trouvé mon rythme.»as