Une Saint-Nicolas intercantonale

La Saint-Nicolas, c’est traditionnellement un cortège haut en couleur et l’assurance pour les enfants de recevoir cadeaux et friandises au début du mois de décembre. A Villeneuve, cet événement est lié à une autre tradition conviviale, un concours au pistolet qui attire des tireurs de tous les horizons. Après une annulation forcée en 2020 et l’édition tronquée de 2021, la manifestation retrouvait sa pleine mesure la semaine dernière avec près de 200 adeptes qui ont testé leur précision sur les 6 cibles à 10 m installées dans le stand broyard.

Samedi, ultime journée de compétition, l’ambiance chaleureuse à l’intérieur contrastait avec le décor hivernal affiché dehors. «Cela ajoute un peu de charme et de féerie à ce concours qui se déroule comme toujours dans un esprit familial. Les habitués y reviennent d’ailleurs avec plaisir chaque année. Une magnifique manière de conclure notre 75e anniversaire», se réjouit Jean-Charles Schupbach, secrétaire au comité de la société organisatrice de Villeneuve.

Ce concours fédérateur a attiré les pistoliers de 8 cantons, voisins ou plus éloignés, sur une semaine. «C’est un gros investissement de temps, avec une présence à assurer tous les soirs sur place, la préparation et les rangements, mais il y a un bon roulement, on peut se relayer. Cela permet aussi d’impliquer tous les membres de la société», explique Jean-Charles, ravi d’observer les jeunes partager les cibles avec les anciens.

Samedi matin, une importante délégation de juniors représentant la société neuchâteloise La Côtière-Engollon n’avait pas hésité à se lever de bon matin et à braver les routes enneigées pour descendre du Val-de-Ruz dans la Broye avec leur moniteur Johnny. «On était déjà venus l’an dernier, c’est sympa de changer de décor et de tirer dans un autre canton. A plusieurs, c’est également plus motivant», confie Amélie, qui a commencé la discipline il y a une année et demie seulement. Elle a appris très vite, décrochant le titre de championne suisse U15 en mars dernier. «Je suis contente de mon tir», savoure la Romande qui symbolise le bel engouement suscité par le pistolet dans la région. «Ça n’a pas toujours été le cas. Nous n’étions que 4 au début, mais le bouche-à-oreille a vraiment bien fonctionné», glisse son camarade Tibaud, l’un des plus anciens du groupe, qui apprécie particulièrement la maîtrise, le calme et la concentration que nécessite la pratique de la discipline.

Pour la société de Villeneuve, le prochain défi est déjà bientôt là, le Tir en campagne à 300 m qui aura lieu à Ménières en 2023, organisé par la société de Fétigny.

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